Impact de la pandémie sur la pratique des activités de plein air des résidents des Maritimes

En partenariat avec Expérience Acadie, TouriScope a réalisé un sondage pour mesurer l’impact de la pandémie sur la pratique d’activités de plein air des résidents des Maritimes.

Durant l’été et l’automne 2020, plus d’un résident des Maritimes sur trois (37%) a pratiqué davantage d’activités de loisirs de plein air qu’avant la pandémie, et ce dans un rayon de moins de 5 km de son domicile. Cet hiver, en revanche, la moitié des résidents des Maritimes affirme avoir pratiqué moins d’activités de plein air.

Note : À la période où le sondage a été mené,  la saison hivernale n’était pas encore terminée.

C’est ce que nous révèle un sondage en ligne réalisé du 25 janvier au 15 février dernier auprès de 242 résidents de la Nouvelle-Écosse (47 %), du Nouveau-Brunswick (46 %) et de l’Île-du-Prince-Édouard (7 %).

Quelles activités ont-ils privilégiées et surtout comment envisagent-ils l’évolution de leur pratique cette année ?

Habitude de pratiques des activités de plein air durant la pandémie

On remarque une plus faible pratique d’activités de plein air cet hiver qu’à l’été/automne 2020 (36 % déclarent ne pratiquer aucune des activités proposées). La randonnée pédestre demeure l’activité phare toutes saisons confondues pratiquée au moins une fois par plus d’un répondant sur deux durant l’été/automne 2020 et par près de la moitié des répondants cet hiver (incluant la marche hivernale et la raquette). Sans surprise, la plage et la baignade ont également été pratiquées par plus de 50 % des répondants durant la saison estivale. 

Globalement, les graphiques nous montrent qu’été comme hiver, les activités les plus pratiquées sont les activités dites douces. Les activités culturelles en plein air ont également été populaires cet été avec près d’un quart des répondants qui déclarent y avoir participé au moins une fois durant la saison estivale. 

L’observation de la nature et la randonnée pédestre sont les activités qui ont connu la plus grande hausse de pratique avec respectivement 28 % et 20 % des répondants qui ont déclaré pratiquer ces activités plus souvent qu’avant la pandémie. À l’inverse, 29 % des répondants ont affirmé avoir diminué la pratique d’activités culturelles en plein air et 28 % leurs visites dans les parcs nationaux ou régionaux. La tendance à s’adonner au plein air à proximité du domicile explique possiblement ce chiffre à la baisse.


En termes de fréquence de pratique, un répondant sur cinq s’adonne à son activité favorite une fois par semaine. La fréquence de pratique est plus élevée durant la saison estivale, les températures hivernales étant sans doute un frein pour une pratique plus assidue.

Les résultats du sondage montrent que la pandémie a incité les gens à favoriser les lieux à proximité de leur domicile pour leurs habitudes de plein air. En effet, la majorité des répondants a pratiqué leurs activités de plein air très proche de leur domicile. On note cependant que l’activité favorite en hiver se pratique plus souvent (71 %) très près du domicile que pour l’été/automne (49 %). 

Le télétravail, une opportunité pour les activités de plein air ? Les avis sont mitigés chez les télétravailleurs interrogés : Plus de la moitié (52 %) affirme que cette situation professionnelle ne leur a pas donné l’occasion de pratiquer plus fréquemment des activités de plein air. Mais d’un autre côté, cette situation a été favorable à ce chapitre pour 48 % d'entre eux. Plus d’un quart des répondants en télétravail déclarent malgré tout pratiquer beaucoup plus fréquemment des activités de plein air.

Les prévisions pour l’après-Covid

La seconde partie du sondage s’intéressait aux prévisions après la pandémie concernant la pratique d’activités et les destinations privilégiées dans le cas d’un potentiel futur voyage. 

L’engouement pour le plein air n’est pas près de s’essouffler avec une majorité qui prévoient pratiquer davantage d’activités de plein air : 36 % envisagent garder les mêmes habitudes acquises durant la pandémie et donc pratiquer plus d’activités de plein air qu’avant. Une proportion de 26 % prévoient revenir à leurs anciennes habitudes et pratiquer plus d’activités qu’ils ne le font en ce moment.

Au-delà des activités de plein air, les résidents des Maritimes ont aussi été questionnés sur leur intérêt à pratiquer d’autres types d’activités lors d’un éventuel voyage. Ils sont 22 % à prévoir participer en priorité à des festivals et événements, activité qui semble manquer aux résidents des Maritimes. En revanche, 40 % des répondants ne peuvent pas encore se prononcer sur cette question, l’horizon d’un futur voyage étant probablement encore trop lointain.

Les perspectives de voyages pour 2021, quoi qu’optimistes, sont fortement liées à l’évolution de la pandémie. Une majorité (68 %) des résidents des Maritimes anticipe voyager en 2021, mais seulement 19 % sont prêts à le faire sans égard quant à l’évolution de la pandémie. Seulement 15 % des gens n’ont aucune intention de voyager cette année.  

La tendance des voyages domestiques se confirme puisque 77 % des répondants qui prévoient voyager privilégieront un séjour dans une province des Maritimes. Globalement, deux voyageurs sur trois prioriseront le tourisme de proximité, et ce même lorsqu’il n’y aura plus aucune contrainte liée à la pandémie.

Pour conclure

La pandémie a eu des impacts mitigés sur la pratique des activités de plein air. Dans l'ensemble, les résidents des Maritimes ont pratiqué moins d’activités de plein air qu’avant la pandémie mais pour un nombre non négligeable d’entre eux, la pandémie a au contraire été l’occasion de pratiquer davantage d’activités de plein air.  

Les expériences en plein air sont considérées comme plus sécuritaires et ont l’avantage de se pratiquer sans grande proximité avec les autres usagers et de s’adapter ainsi plus facilement aux mesures sanitaires. L’engouement pour ces activités est donc là pour rester avec une grande proportion de résidents des Maritimes qui prévoient augmenter leurs pratiques après la pandémie. 

Les entreprises touristiques peuvent se préparer dès maintenant pour adapter leur offre en proposant des activités extérieures et ce peu importe leur secteur d’activités (culturel, aventure, restauration, etc.). La clientèle de proximité risque encore de former le cœur de la clientèle des Maritimes lors de la prochaine saison touristique alors il est important d’adapter l’offre, la communication et la mise en marché des activités auprès de cette clientèle. 

Article rédigé dans le cadre d'une collaboration avec Expérience Acadie.

Source image à la une: Unsplash

PUBLIÉ

3/25/2021

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